Pour ceux qui le désirent , j'envoie la version word ...
Après les tournois de Lloret del mar / Barcelone de 2009 et 2010, cette année nous avons décidé d’aller faire un tournoi à Hambourg, en Allemagne pays de la saucisse et de la bière qui fait pisser.
Le départ se faisait en deux ou trois groupes, c’était le niveau de précision que l’on pouvait avoir à 3 jours du départ ; pour finir il y aura deux groupes. Ceux qui partent du matin : Jeannot, Sergio, Pascal alias l’Agent 00 et moi (Vieuxxx en fait) ; ceux qui partent l’après-midi parce qu’ils travaillent ce jour là : Will, Pilou, Giggsy, Joaquim, Denis et François. Denis est l’ami de Joaquim que certains ont déjà pu rencontrer lors du jeudi Beaujolais et François est son fils de 25 ans, presque un vétéran quoi !
L’équipe du matin partait à 9h précise de Templemars, le problème c’est que je conduisais la voiture et que je suis parti à 8h45 de Villeneuve d’Ascq, que je devais aller chercher Sergio, que je me suis trompé entre le faubourg de Béthune et le faubourg d’Arras et donc je suis arrivé chez Sergio vers 9h30 ! Et donc on est arrivé à Templemars à 10h moins le quart, Jeannot et Pascal attendant depuis 1h sans être trop énervés.
C’est parti pour la route ! 7h pour arriver à Hambourg qui disent chez viamichelin. A Liège, on a un ralentissement, le fameux « bouchon de Liège » cher à Pilou ! Premier arrêt en entrant en Allemagne, en fait j’ai raté la dernière station belge, j’ai pris la deuxième sorti, c’était une sorte de parking glauque avec des policiers qui attendaient dans leurs voitures … bref nous n’y sommes pas restés. Premier arrêt en Allemagne donc, vers 12h30, personne n’a envie de manger, un petit café et on reprend la route !
Bon, on aurait dû manger, parce que l’on a enchainé avec 4h de bouchons pour arriver jusqu’à Hambourg, on ne s’est plus arrêté qu’une seule fois à l’entrée de Hambourg pour que Jeannot puisse se soulager. Pascal a dû appeler l’organisateur du tournoi pour lui dire que nous n’aurions pas le temps de passer au club du MSV Hambourg et qu’on allait directement à l’hôtel. Arrivés à l’hôtel à 20h15 ! 10h30 pour faire la route, je peux vous dire que la vitesse illimitée en Allemagne c’est dans les deux sens, on peut aller à fond et on peut aussi être arrêté, il n’y a pas de minimum légal ! Et quant à l’Allemagne qui fait des leçons à toute l’Europe et qui part en week-end à 14h30 le vendredi, je lui demande aimablement de fermer sa grande g… et de prendre exemple sur la plus vieille démocratie du monde, j’ai nommé : la Grèce ! Ce pays se barre en couilles !
A l’hôtel, la p’tite dame nous demande si l’on ne veut pas échanger nos 5 chambres de deux par 3 chambres de 4 et de 3. On dit oui parce que ça l’arrange, elle nous file des jetons pour aller boire au bar, 2 chacun, je n’sais pas trop mais je crois que c’est pour nous remercier. Vu que les autres sont sur la route, on demande à la dame où on peut aller manger ? si ça bouge un peu dans le coin ? Elle nous indique un endroit pas loin autour de la gare.
Bon, autant vous dire que ce n’est pas l’extase, quelques hôtels, quelques bars, la gare avec tous ses échoués de la nuit (pas trop nombreux tout de même). On arrive à trouver des restaus dans un coin, on s’arrête sur l’italien, il parle français à peu près, c’est tranquillou.
L’autre équipe arrive dans la fourgonnette de location 9 places, vers 23h30. On fait la jonction, ceux qui ne connaissent pas Denis, font sa connaissance et on fait tous connaissance de son fils François qui s’appellera Beuzz ce week-end ! François est au top, on lui demande comment ça va, il répond 6 avril 1978 ! L’autre équipe part manger en ville, chez un autre italien, nous arpentons la ville cherchant la vie la nuit mais visiblement ce n’est pas dans ce coin là que ça vit. On se croirait le soir à Lens ou à Arras, bref c’est calme. Le repas de la 2ème équipe se passe bien, il y est beaucoup question de morue, Denis ayant une passion pour ce poisson et pour le Portugal en général !
On part couchés après un petit coup au bar de l’hôtel, le lendemain on a rendez-vous au complexe à 9h30.
Petit-déj à l’hôtel et on part direct au complexe de Hambourg. C’est un grand complexe à l’écart de la ville, au bout de la Kandiskyvallee. Bon, rien d’extraordinaire, en gros c’est le complexe de Templemars auquel on aurait ajouté un terrain et remplacé le petit terrain en gazon par un petit terrain synthétique. L’accueil est sympathique, et on se retrouve sur le terrain du fond pour le tournoi de vétérans à 7. Un petit mot sur Kandisy parce qu’on s’est dit que c’était l’autre qui avait fait des tableaux blanc, rouge, vert dignes de l’expo peinture de Leroy-Merlin, mais en fait pas du tout, c’est beau Kandisy, enfin y’a de la recherche ! Un exemple de Kandisky :
http://www.roquebrune-ceramique.com/kandisky.htmlLe premier match est contre l’équipe « Journaux Officiels », une équipe de l’association sportive des journaux officiels. On compose l’équipe, avec 3 blessés dans notre équipe : Pilou et Joaquim au genou et Pascal à la cheville ; ce n’est pas trop compliqué ! On joue avec Jeannot dans les buts (original non !), Giggsy, François-Beuzz et moi à l’arrière ; Pascal et Will au milieu et Sergio devant. Et là c’est l’accident, on marque sur notre première occasion, Sergio contrôle et marque en pivot. Ensuite on résiste plutôt bien jusqu’à une égalisation à 7-8 minutes de la fin sur une tête à 8 mètres de notre but. La fin de match est serrée et sur notre dernière action, un corner tiré par Sergio, Pilou coupe la trajectoire et marque le but du 2-1. Une dernière frayeur sur notre but et le match est terminé ! Première victoire en tournoi Euro-Sporting !
Le premier match avait lieu à 10h30, le second était vers 12h30, match de deux fois 10 minutes, cela nous laissait le temps de sympathiser avec les guadeloupéens et d’aller boire un coup au bar à l’autre bout du complexe.
Le deuxième match est contre les hollandais RCV 33, des genres de golgoths de 2 mètres et quelques de haut pour 3 d’entre eux, bref de belles bêtes. On domine le match d’entrée mais là on la fait à la Templemars traditionnel, on ne marque pas ! Au bout de quelques minutes, les hollandais font entrer des joueurs un peu plus vifs et techniques mais on tient et on a encore des occasions. Et là, une passe en retrait mal assurée à Jeannot, 1-0 pour les hollandais. Et les hollandais de crier « allez les bleus » pour chambrer Pilou et Joaquim avec leurs perruques bleu – blanc – rouge et le drapeau français. On pousse, on tire fort à côté ou pas fort dedans, et à 1 minute de la fin ils nous en plantent 1, ce qui clôt le match à 2-0. Après il faut les chercher pour serrer la main ! Ils ne s’attardent même pas ces cons.
Le troisième match est contre les corses, on les a vus à l’œuvre contre les journaux officiels ou contre les guadeloupéens, ça râle, ça invective, ça fout des tacles par derrière et ça ne supporte pas un bras qui pousse un joueur. Une superbe ambiance ! Et il y a 3 équipes corses, 1 dans notre poule et deux dans l’autre. Oui, au fait il y a deux poules, la notre : journaux officiels, RCV 33 les hollandais, les corses machin 1, Hambourg MSV et nous ; l’autre poule c’est : guadeoupéens, corses machin 2, corses de Bastia, anglais de Hull ou pas loin, et une équipe qui ne m’a pas marquée. Le match contre les corses commence par une poignée de main, une ambiance chaleureuse ; on a le bon goût de perdre 3-0 au bout de 5 minutes, ça détend l’atmosphère ! Après on s’est repris et on a bien tenu le match en évitant d’en prendre d’autres, et on a deux grosses occasions, une première sur une superbe action mal conclue par Will et la deuxième conclue habilement par Pascal. Score final 3-1.
Dernier match contre Hambourg, pour l’honneur car ni eux ni nous ne pouvons passer ce tour. A noter que notre match est décalé par les corses de Bastia parce qu’ils veulent partir avant à l’hôtel. Faut les comprendre les organisateurs, ils sont tellement casse-… les corses que tu finis par dire oui.
Dernier match contre Hambourg, Joaquim n’a pas encore joué car il a peur pour son genou, c’est décidé il jouera la fin de ce match après s’être massé le genou langoureusement le long de la touche pendant quelques heures. On domine plutôt le match et on prend un but bêtement encore une fois, une passe de la gauche vers la droite que je talonne bêtement pour Will sans regarder, la balle est interceptée par un saxon qui la pousse un peu loin, François Beuzz nous fait également une talonnade roulette qui provoque la perte du ballon, le sur-accident, 1-0 pour Hambourg. François-Beuzz décide de se racheter et il part sur la gauche pour égaliser à 1-1. En début de deuxième, François-Beuzz décide de se racheter encore une fois en marquant un second but 2-1. Et là, les allemands attaquent (ça fous les ch’tons) et nous marquent deux buts sur lesquels nous n’avons pas toujours le bon geste. 3-2, il reste quelques minutes à jouer. Sergio se fait faucher à 15 mètres des buts, coup-franc pour un gaucher. Giggsy le tire, de manière imparable, une magnifique frappe dans le petit filet : 3-3.
Match terminé, je pense qu’en le jouant pour le gagner, nous aurions gagné ce match mais nous avons perdu notre place en demi contre les bataves, le match aurait pu tourner pour nous et ça ne s’est pas fait. C’est con mais ça sera peut-être pour la prochaine fois. Il faut dire que toutes les équipes sont au moins à 10-12 voire 15. Nous étions 9 avec 3 blessés, à la longue ça joue tout de même.
A la fin du tournoi, un monsieur tout rouge vient nous voir pour nous parler du complexe qu’il a bâti, nous demande si l’on veut revenir l’année prochaine. Avec Giggsy on lui dit que l’on ne sait pas trop, pourquoi pas ? Et le gars de Euro-sporting vient nous voir pour jouer le lendemain pendant que nous sommes tranquillement en train de boire une boisson énergétique (bah oui la bitburger tu ne la bois pas par plaisir !). Après une longue discussion avec Giggsy (alias prof pour Denis), traduite de manière approximative par Pilou pour ceux qui n’entendent pas et avec Sergio qui passait la commande des bières au gars pour monnayer la venue du lendemain ; après une longue discussion donc, on donne notre accord pour venir jouer contre des hollandais qui sont éliminés du tournoi senior à 11 et qui veulent refaire un match. Rendez-vous est pris pour le lendemain vers 11h30.
On repasse par l’hôtel et on décide d’aller manger du côté des quartiers chauds de San Pauli. Après avoir garé habilement la fourgonnette devant un chantier, on marche dans les rues parallèles à la Reeperbahn, la rue de la débauche avec une ses rues perpendiculaires. Bon, après avoir hésité un bout de temps et en refusant d’aller manger italien (entre autres, Denis nous l’a dit calmement mais fermement) car il fallait trouver autre chose, on s’est retrouvé dans un restau loundge. On a mangé du hamburger ou des petites côtes pour ceux qui ne voulaient pas rendre un vibrant hommage à l’art culinaire de la cité. Là, Joaquim est parti aux toilettes pendant un bout de temps, en fait il a espionné des petits jeunes qui avaient trouvé des occupations autrement ludiques aux toilettes. Bref, on n’est pas loin du quartier chaud.
Ensuite nous sommes allé faire un tour dans le quartier chaud pour voir à quoi ça ressemblait, c’est un peu comme Pigalle en fait, des show sexe, des boites chaudes mais aussi des salles de concert, des boites à thèmes musicaux et surtout l’église Saint-Paul, raison première de notre venue (enfin c’est ce que Pascal dira à sa femme). On a vu, on décide de rentrer à l’hôtel.
Il y a quand même un autre truc étrange dans cette ville, ce sont tous les bars qui diffusent l’eurovision. Comment on peut en arriver à cette extrémité ! Un peuple de fous !
Arrivés à l’hôtel, on décide de s’installer dans le hall pour boire le punch ramené par Pilou. Au début je ne suis pas chaud parce qu’on s’installe à 10 mètres du bar tout de même. Mais tout le monde est d’accord tout compte fait parce qu’il faut bien dire que c’est un peu le bordel dans ce bar. On s’installe et on boit le ti’punch en commençant à parler de choses et d’autres, on s’installe quoi. Après on enchaine sur le whisky au bar, servi par un jeune homme sympathique qui n’hésite pas à doser les whiskys façon bucheron. Le débat prend forme, le whisky aide à n’en débattre, certains vont coucher, le débat continue pour les plus braves (c’est mieux de dire ça, non ?). Denis était parti couché mais il est revenu car il n’arrivait pas à dormir, bercé au 3ème étage par la voix mélodieuse de Jeannot provenant du rez-de-chaussée. Et on arrive à un débat qui est assez confus avec de la politique, du U2 et de la charité international, les fondations tout ça, bref un débat quoi ! Et là arrive la phrase du séjour, on en arrive on ne sait trop comment au Darfour et la corne de l’Afrique, toujours en parlant de U2 ; et Jeannot de dire « mais vieux tu crois vraiment qu’ils achètent les disques de U2 au Darfour ? ». Une sorte de synthèse de tout ce débat. Et il y a eu aussi Jeannot qui parlait très fort à 15 centimètres de Denis pour lui expliquer son point de vue. Faut dire que l’on a senti assez vite que l’on était en train de perdre Sergio et Jeannot.
Et là, arrivent 2 gars, une bière à la main, il est quoi 4h du mat’, ils nous demandent de venir les supporter car ils font le tournoi seniors à 11 et ils sont un peu seuls français contre les hollandais et les allemands. L’arbitrage étant franchement contre eux, ils demandent de venir les soutenir, c’est l’équipe « Cuba libre », des amis de toute la France à l’origine plus ou moins autour de la société Orange. Nous on dit ok, on leur explique que l’on doit jouer avec des hollandais mais qu’après on peut venir les aider. Après tout ça, on se dit qu’il est p’tet temps d’aller se coucher vu qu’ils ferment le bar. Malgré l’insistance de Jeannot prêt à soudoyer le barman avec Sergio, pas moyen d’étancher sa soif ! Il est 5h et quelques, il fait jour dehors, on va se coucher. Mais j’aperçois un noir qui vient d’arriver et mange un bout sur une table, je lui demande s’il veut venir jouer avec nous le lendemain, il nous dit qu’il vient de côte d’Ivoire, qu’il se ballade à travers l’Europe pour faire du commerce … et qu’il joue défenseur. Je lui dis que l’on passera le prendre chambre 201 demain mais, en fait, on cherchait plutôt un attaquant donc on laissera tomber.
Le matin arrive assez vite et on déjeune pour aller jouer notre match amical en ce beau Sonntag. Arrivés sur le complexe, on voit nos amis d’Orange qui jouent en rose contre une équipe de Hambourg. Et, en effet, ça tacle de partout, l’Allemagne découpe sans vergogne, pas un coup-franc sifflé ou alors coup-franc mais pas de carton. Par contre, si un français vient mettre un tacle, c’est jaune direct. Mais les « orange » sont largement au dessus avec une équipe d’un niveau DH environ (enfin c’est plus fort que le VAM). Ils gagnent leur match 3-0, 3-1 à la fin sur un penalty complètement imaginaire sifflé par l’arbitre Hambourgeois, sans nulle doute ! Nous on crie sur l’arbitre, on chambre un peu, bref bonne ambiance.
On s’habille et on cherche à savoir comment ça se passera avec les hollandais, on est certes un peu surpris de les voir déjà jouer entre eux … Giggsy va voir le gars du tournoi qui nous confirme que nous aurons bien le prix du fair-play pour être venu et qu’il faut voir avec les hollandais pour s’arranger. Une nouvelle mission pour Giggsy !
On arrive sur le terrain de vétérans à 7 pendant que Giggsy parlemente et on discute avec les journaux officiels tranquillement pour récupérer des joueurs pour jouer à 11 contre les hollandais (une négociation de Denis) pendant que la finale se joue entre la Guadeloupe et les Corses. Les corses sont …-couilles comme d’habitude. Et là, pourquoi je ne sais pas, ça part, on s’énerve « calmez vous les corses », « arrêtez de râler », « ça va être beau en D1 l’année prochaine ! ». Et les corses de dire « vos gueules les parisiens, y’a un problème ! » Et les parisiens de dire « vos gueule les corses, ce n’est pas nous ». Bref on crée l’ambiance, conviviale et amicale !
Les corses gagnent, on essaye d’être fair-play, mais ils restent indépendants, avec 3 équipes, ils sont entre 30 et 40 à s’auto-congratuler. Bon, on peut enchainer avec, tout compte fait, un match amical contre les « journaux officiels » car nous sommes la seule équipe à les avoir battus. Ils ont, en effet perdus la demi-finale aux pénos et la finale des perdants au pénos également.
On décide de jouer le match à 8 contre 8 avec Denis au sifflet. Le match est sympathique, Sergio a visiblement du mal à voir le jour et Jeannot doit s’efforcer de ne pas dormir sur un plongeon. Bref, on sue l’alcool et on perd 4-2 avec 2 buts de François-Beuz et Joaquim, le miraculé du genou ! C’était le moment sympathique de la journée.
Après avoir mangé de nouveau de la saucisse, de la côte de porc et bu des boissons énergétiques de diverses couleurs, on va supporter les « cuba libre » pour la demi-finale. On fait un peu plus connaissance avec eux, on se marre pendant la première demi-finale entre Hambourg et un club hollandais. Denis s’intègre au groupe des « cuba libre », Joaquim le rejoint. Hambourg se qualifie en finale 2-1 avec un but marqué suite à un magnifique contrôle de la main dans la surface.
Arrive la demi-finale des « Cuba libre » contre une autre équipe de Hambourg MSV, l’arbitrage est de nouveau partial, ils se font fauchés allégrement mais ils sont bien au dessus et ils marquent un premier but par leur jeune avant-centre sur une magnifique passe croisée dans le dos de la défense et un second sur un coup France de 30 mètres frappé comme une mule par un dénommé « le bison ». Ils sont vraiment très forts, et ils peuvent être confiants pour la finale, s’il n’y avait pas l’arbitre.
Pour la finale, les allemands remettent l’arbitre du matin qui avait bien volés les französich. On se demande comment ça va se passer, Denis dit déjà que les « Cuba libre » devraient quitter le tournoi avant la fin si les arbitres les volent et les laisser avec leur coupe en fer blanc. On sent une ambiance de plus en plus électrique parce qu’il y a les « Cuba Libre » et nous et tout Hambourg + les hollandais en face ! La finale débute et bizarrement l’arbitre est assez honnête. « Cuba Libre » ouvre la marque sur un magnifique tir du bison de 25 mètres en lucarne. Mais les allemands mettent un tir en contre sur les deux poteaux avant de sortir, et sur cette action il y avait péno, le tireur étant retenu par le bras. On est assez étonné !
Ensuite il y a une tension qui monte et il commence à y avoir des coups qui partent sans être toujours sifflés par l’arbitre. Un gars de « Cuba libre » après une faute commise sur un joueur dit que ça va se venger, c’est le tarif. Entre temps on se prend la tête avec le 9 de Hambourg qui nous regarde en disant « Fair play », on lui parle un peu de l’arbitre. 5 minutes après, le même sèche un gars gratuitement : fair-play.
Début de deuxième mi-temps, après que le gardien de « Cuba libre » se soit claqué et refuse de sortir, c’est l’événement du week-end, le 10 de « Cuba Libre » se fait sécher par derrière de façon proprement dégueulasse par un allemand. L’arbitre donne un carton jaune au 7 allemand, hallucinant ! « Cuba Libre » crie mais nous ne sommes pas les moins virulents ! On crie tous (sauf Pascal et Will qui ont pris du recul) et ça part dans tous les sens « y’a carton rouge », « c’est honteux », « il est où le fair-play ? », « enculé », « pouilleux » … après enquête, les « enculé », « pouilleux » venaient plutôt des « Cuba Libre » sur la touche. Mais l’arbitre me regardait et me désignait du doigt, c’est ça d’être grand ! Il m’en voulait ce con, mais moi je voulais bien discuter de son arbitrage mais pas des gros mots que je n’avais pas dit.
Et là, on voit Denis et Joaquim sur le terrain en train de dire aux joueurs de « Cuba libre » de quitter le terrain « two players blessed »(un joueur de Cuba Libre avait été blessé à un match du matin arbitré par le même arbitre) , « on s’en va», «on arrête tout ». Entre-temps j’ai pris du recul en rejoignant Pascal et Will, et on est halluciné ! Dépassés par les événements ! Et « Cuba libre » quitte le terrain, les allemands se demandent ce qui se passe, n’ayant aucun doute sur leur arbitrage étant donné que c’est un peu fait exprès en fait, un peu comme s’ils trichaient ! Le joueur fauché est encore à terre, et ça parlemente, et pendant que Denis et Joaquim sont encore sur le bord de la pelouse, Giggsy est devenu l’interprète entre les « Cuba libre » et l’organisateur du tournoi. En gros, les allemands et l’organisateur demandent à remplacer le joueur, enfin plutôt s’ils peuvent le remplacer ? Mais ils ont pris leur décision en se concertant en toute indépendance, ils ne veulent plus jouer. Là-dessus l’ambulance arrive, une sorte de camion à glace, rose fluo. Le joueur refuse de monter dans l’ambulance, on a beau être blessé, on a sa fierté ! En fait, comme le disait Will, « avec tout le cinéma qu’ils ont fait autour, le gars ne pleut plus se relever ».
Là-dessus, je me dis que l’on va se casser à Hambourg. Mais non, Pilou dit qu’il veut attendre pour recevoir son prix du fair-play. J’ai beau lui demandé plusieurs fois s’il était sérieux mais apparemment il y croyait encore ! Je me barre à la voiture pour provoquer une sorte de mouvement mais seuls Will et François me suivent. On attend un peu. Pendant ce temps, la remise des coupes a lieu et les « Cuba Libre » décident de ne pas garder leur coupe, ils choisissent un gamin et lui donne la coupe. S’en suivent des huées de la part des peuples saxons : allemands et hollandais (c’est saxon un hollandais ?) et des chansons avec des « fansozen » qui n’ont pas l’air très amicales. Après cela, Pilou s’apercevant que nous n’avions pas eu la coupe du fair-play décide de boire une tournée avant de partir ! Je lui ai demandé s’il aimait vraiment ce côté kermesse avec cette bière dégueu ? Apparemment oui.
Nous partons vers le port de Hambourg pour trouver le côté vieille ville de Hambourg. Arrivés au port, on tombe sur un restaurant portugais, on décide tous de réserver pour le soir après avoir garé la voiture. On gare la voiture près d’un pont, et là Sergio voit Beuzz sur le trottoir d’en face entrain d’embarrasser une fille qui apparemment n’est pas sa femme ! Sergio a beau crié « eh Beuzz ! », celui-ci ne se retourne pas, feignant l’indifférence avec une habileté qu’on ne lui soupçonnait pas ! Ensuite en passant sous le pont, on a trouvé un pont aménagé, avec divan, table basse, lit, une vraie misère ! Quand on vous dit que l’Allemagne n’est plus ce qu’elle était !
On a longé le port pour aller jusqu’au restau portugais, on n’y a vu des beaux bateaux, des voiliers, des trois mats, des remorqueurs. Ensuite on a réservé le restau et on a fait le port dans l’autre sens. C’est à ce moment là que certains ont eu une vision de Gégé, certainement un état de manque. On est allé boire un coup à la plage, un endroit surplombant le port aménagé en plage avec du sable, des palmiers, des transats. On s’est bu un cocktail, tranquillou.
De retour au restaurant portugais à l’heure prévu, nous avons été très bien accueillis grâce à Joaquim qui nous a facilité le contact. En entrant dans le restaurant, Denis n’a pas serré la paluche du personnel en disant « comment vont les morues », c’est certainement que l’on cherchait un peu de calme et de fraternité après une journée si mouvementée ! Joaquim nous a traduit la carte pendant 20 minutes sous le contrôle de Giggsy et Pascal, ce qui était tout de même assez cavalier de leur part ! Mais je vous le dis, nous recherchions la paix. On a très bien mangé, qui du turbo, qui du porc aux coques, qui une bouillabaisse portugaise arrosé d’un vin vert et d’un bon vin rouge. En fin de repas, ils nous ont même offert le pousse et en plus une bouteille de grappa portugaise !
On n’a pas trop trainé en ville, faut dire que la ville n’est pas terrible. Pilou s’est amusé à réveiller les gars qui dormaient sous les ponts au péril de notre vie, des fois il n’est pas fin. Direction l’hôtel pour une dernière nuit. Arrivés à l’hôtel, on tombe sur les guadeloupéens qui nous offrent un ti’punch, comment refuser ? En retour on offre de la grappa, on ne peut pas dire qu’ils aient apprécié beaucoup. On a refait le film de la journée, faut dire que c’était du très lourd. Au fil des punchs et des grappas, certains d’entre nous commençaient à baisser pavillon, et plus si affinité. Vers 3-4h, on voit arriver le gardien de « Cuba libre », là on s’excuse de l’après-midi et de notre prestation. Mais on est rassuré quand il raconte que l’an passé, il n’avait pas supporté l’injustice et qu’il avait pété un plomb, cassant le tibia d’un gars d’en face. On s’est regardé avec Pascal et Will et on s’est aperçu que s’il n’y avait que des gars comme nous, jamais le tournoi n’aurait été sauvé ! Bravo aux autres !
Dernière nuit à l’hôtel, un dernier déjeuner, Pascal et Jeannot ont fait discrètement des sandwichs pour le repas des midis des gens de notre voiture. Pilou apprenant cela est parti avec Will monter un stand sandwich en plein milieu du restau pour la fourgonnette, il le vivait mieux que Will. Puis on a essayé de faire des courses mais les feignasses d’allemands ne travaillent pas le lundi de Pentecôte, et ça fait des leçons au monde entier !
Et nous sommes repartis, sans bouchons sur la route, on a pu rouler à fond, bon avec le C4 on s’est fait bouffer par les BM et Merco mais c’était bon de rouler à plus de 50 !
Voila, c’était la fin de notre week-end, j’espère que ce récit donnera envie à d’autres de tenter l’aventure les prochaines années ! Je n’ai pas pu tout raconter, il y a des moments que l’on ne peut raconter mais je vous assure que ça valait vraiment le coup !
Amicalement,
Vieuxxx